mercredi, mai 16, 2018

le MAGENTA

Le Magenta La nuit du 31 octobre au 1er novembre 1875, la foule accourt sur le port de Toulon. Le Magenta, navire amiral de l’escadre de Méditerranée, une magnifique frégate cuirassée orgueil de la flotte construite sous Napoléon III, est la proie des flammes. Soudain, vers 3 heures du matin, elle explose et sombre aussitôt dans les eaux de la rade, avec sa cargaison insolite d’antiquités, embarquée en Tunisie. Les mois qui suivent, des travaux titanesques sont entrepris pour démanteler l’épave qui encombre la rade et retrouver les vestiges romains et puniques glanés dans les ruines de Carthage. Ce naufrage dramatique sera oublié jusqu’au milieu des années 1990. Sur une idée de Jean-Pierre Laporte et sous la direction de Max Guérout, une équipe de chercheurs retrouve l’épave puis entreprend une fouille archéologique qui aboutira à la mise au jour de stèles funéraires puniques et de la magnifique tête de la statue de l’impératrice Sabine, épouse d’Hadrien, qui avait échappé aux scaphandriers de 1875. Avec ce livre, Max Guérout comble une triple amnésie : celle d’un fleuron de la marine du Second Empire et celles des vestiges des deux Empires romain et punique. Il unit ainsi, dans un même hommage,  tous les acteurs de cette histoire qu’ils soient, matelot, impératrice  ou fidèle de Ba’al Hamon.
Max Guérout, archéologue sous-marin, s’est fait connaître,  en particulier, par ses travaux sur les esclaves oubliés de Tromelin.  Il est membre du laboratoire Histoire et archéologie maritimes  (FED 4124 – Sorbonne Université – Musée de la Marine). Jean-Pierre Laporte est archéologue, spécialiste de l’Afrique du Nord.

Aucun commentaire: