Signac Paul peintre mais surtout aquarelliste.il est peintre officiel de la marine
devant cette aquarelle sur trait de fusain exécutée par Paul Signac en 1910, on ne peut s’empêcher de penser à ses différentes versions du sujet à l’huile, notamment celle du musée Carnavalet, mais aussi à une autre aquarelle de 1924, aujourd’hui au Centre Pompidou. La ressemblance formelle avec cette dernière est ici frappante. Il n’en fallait pas plus pour convaincre les enchérisseurs de monter jusqu’à 40 960 €. L’année de ce Paris, le pont des Arts est aussi intéressante, puisque c’est précisément en 1910 que le travail à l’aquarelle prend le pas sur l’huile chez Signac. La touche est plus spontanée, fluide, et s’oppose à la technique divisée à l’huile. Le médium ouvre pour le peintre le champ des possibles, soutenu par un vrai talent de dessinateur. Il lui permet aussi de mieux saisir les lumières du Midi, où il revient régulièrement en pèlerinage après la mort de Seurat, à partir de 1891-1892, sans pour autant oublier Paris. La postérité du geste est immense, on pourrait même la déceler dans le travail de son contemporain Albert Marquet (1875-1947). Ce fauve avait fini par dompter sa fougue et signait, en 1925,