Francois NARDI ce peintre né en 1861 mort en 1936 à Toulon n'est pas
un peintre officiel de la marine ,et pourtant, son oeuvre maritime est tres
importante,il a travaillé sous les conseils de Montenard lui peintre officiel
c'est un peintre de TOULON de sa rade et du pays varois.
François Nardi (1861–1936) est un peintre français d’origine italienne et un des maîtres de la peinture
François Nardi (Nice, 1861 – Toulon, 1936) est un jeune peintre toulonnais autodidacte lorsqu’il est remarqué par Frédéric Montenard qui lui prodigue ses conseils et l’encourage à se rendre à Paris. Après un passage à l’Académie Julian (1887-1889) et l’exposition de ses œuvres au Salon des artistes français, il connait rapidement le succès qui dépasse les frontières avec ses paysages de la Méditerranée et de la Provence. Il possède à ses débuts des similitudes avec Claude Monet, son contemporain, mais ne semble subir que peu d’influences des mouvements picturaux de son époque. Il n’en reste pas moins dans une lignée proche des impressionnistes. Au sommet de son art, des revers de fortune l’éloignent de Paris et des milieux de l’art et l’empêchent de continuer la brillante carrière qu’il avait menée jusque là. Replié à Toulon en 1909, il ne cesse de peindre jusqu’à sa mort. Son œuvre comprend plus de 3.500 références, entre tableaux, huiles sur bois, aquarelles et dessins.
François Nardi nait le 7 décembre 1861 à Nice, de parents italiens originaires de Campi Bisenzio, près de Florence. En 1870, la famille s’installe à Toulon. Nardi fait ses études au lycée et développe très tôt un goût et un talent sûr pour le dessin et la peinture. Travailleur inlassable, il délaisse la chapellerie familiale pour peindre dans la nature et c’est là que le peintre Frédéric Montenard (1849-1926) le remarque. Il le conseille et l’incite à aller étudier l’art à Paris.
En 1887, il entre à l’Académie Julian où est l’élève de Tony Robert-Fleury tout en profitant des enseignements de Jean-Paul Laurens, William Bouguereau, François Flameng et Gabriel Ferrier. Il obtient deux ans plus tard un premier prix pour ses académies et expose au Salon des artistes français la toile « Barques de pêche en Provence ». Il quitte l’Académie. Le tableau du Salon de 1890, « La rade de Toulon : effet de mistral », obtient une troisième médaille et l’État en fait l’acquisition. Il déclenche l’exaltation de la critique qui marque le début d’une renommée nationale et internationale.
Dès lors, François Nardi ne cesse d’exposer partout en France mais aussi à l’étranger et, fait rare pour l’époque, il parvient à vivre de son art.
Ainsi, après le Salon de 1890, il est invité par la Société des beaux-arts Società de Belli Arti de Florence à participer à ses expositions de 1891 et de 1892. La Société des Artistes Peintres de Munich Verein Bildender Künzler Münchens lui achète un « Effet de mistral, le soir, rade de Toulon » En 1893, il est au pavillon français de l’exposition universelle de Chicago. La toile « Torpilleurs par effet de mistral en rade de Toulon » figure, avec deux autres œuvres, à l’Exposition internationale organisée par le Palais des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, en 1901. La ville de Bucarest acquiert un « Grand Canal de Venise » (1903) qui se trouve aujourd’hui au Musée Simu.
On sait peu de choses de la vie de l’artiste en ces temps-là sinon qu’il la partage entre Paris et Toulon.
À Montmartre, où il aura plusieurs ateliers, il fréquente ses collègues de l’Académie Julian. Il se lie d’amitié avec de nombreux peintres étrangers, en particulier les Américains Louis Paul Dessar, Eanger Irving Couse et Alfred Mayer et l’Australien Emanuel Phillips Fox. On relève aussi le Danois Gustaf Seligmann et l’Italien Umberto Veruda (1868-1904). L’Allemand Lovis Corinth (1858-1925) fait de lui un portrait magistral. C’était coutume chez les jeunes artistes de s’échanger des œuvres ou de se faire des portraits mutuels.
Les peintres français, amis de François Nardi, n’étaient pas tous à l’Académie Julian. La liste en serait longue., mais on peut citer Paul Chabas et son frère Maurice Chabas, Jules Adler, Victor Despagnat, Eugène Assezat de Bouteyre, Paul Lecuit-Monroy, Numa Gillet. On connait encore les noms de Raoul Arus, Marie-Joseph Clavel dit Iwill, le Picard Louis Braquaval ou encore Félix Ziem. Une profonde amitié le lia à Julien Gustave Gagliardini.
Les Provençaux n´étaient pas en reste. Il est probable que Nardi a rencontré Vincent Courdouan, décédé à Toulon en 1893. Il était lié au Marseillais Jean-Baptiste Olive, à Louis Bonnot, plus connu sous le nom de Lina Bill. Parmi les Toulonnais, Nardi se retrouvait souvent avec Octave Gallian, Eugène Dauphin et son fil Louis, Gabriel Amoretti, José Mange et Paulin Bertrand.
En 1891, sous les conseils de Frédéric Montenard le peintre brésilien Giovanni Battista Castagneto (1851-1900) devient l’élève de Nardi dont il suivra les déplacements entre Paris et Toulon. La peinture de Castagneto gagnera en lumière et couleurs.
Deux auteurs, Toulonnais d’adoption, faisaient partie du groupe des intimes du peintre : le poète François Fabié et le dramaturge d’origine belge Henry Kistemaeckers
En 1899, François Nardi se marie avec Marguerite Dequay, une Parisienne d'origine bordelaise, et part en voyage de noce à Venise d’où il ramène un grand nombre de toiles.
Il connait alors une série de malheurs. Ses parents décèdent puis il perd un premier enfant de 18 mois. La mort due à la scarlatine de sa fille Pauline, alors âgée d’à peine cinq ans, à Noël 1907, l’affecte profondément.
En 1909, il décide de quitter Paris pour un temps et se replie sur Toulon, mais cette même année une attaque d’hémiplégie vient modifier son destin. S’il ne perd rien de son habilité à peindre, il est très gêné dans ses déplacements. Il ne peut plus comme auparavant emporter de grandes toiles pour peindre sur le motif. Il produit alors un très grand nombre de panneaux et d’aquarelles qui servent de modèles pour des tableaux peints à l’atelier mais dont beaucoup restent des œuvres originales. Profitant d'une campagne électorale dans la région, Jaurès visite son atelier en mars 1909.
De Toulon, il perd tout contact avec les milieux de l’art parisien, français et étrangers. Il n’était pas très attiré par les honneurs, ce que son entourage lui reprochait vivement. Sa notoriété retombe. Il n’expose guère plus qu'à Toulon et dans le Midi. Il ne retournera qu’une seule fois à Paris, en 1931, année où il expose pour la dernière fois de son vivant au Salon des artistes français.
Les temps d’entre-deux-guerres sont durs et François Nardi donne des cours particuliers et collectifs à des élèves de Toulon mais aussi à d’autres qui viennent de plusieurs régions de France et même de l’étranger comme ce M. Blair, professeur de l’école d’ingénieurs du Trinity College de Dublin. Parmi eux, se détachent Adrien Hamon qui exposera au Salon des artistes français et Mlle Meirier, la mère de Marie Astoin qui, elle, fera une brillante carrière de peintre.
Jusqu’à la fin de sa vie, l’artiste ne cesse de peindre. Mais dans ses vieux jours, il profite de son fils Henri resté à Toulon et de son petit-fils puis entretient une correspondance avec Raymond, le cadet, alors étudiant à Paris.
François Nardi s’éteint le 28 novembre 1936, dans son atelier, à Toulon.
Le destin a durement frappé François Nardi. Ses malheurs familiaux, sa maladie l'ont empêchés de poursuivre la voie glorieuse que ses succès parisiens, nationaux et internationaux lui avaient tracée. Pour cette raison, il n’a pas occupé toute la place qu’il mérite dans l’histoire de la peinture en France et en Provence.
Ses œuvres sont encore très prisées, et pas seulement en Provence et à Paris, par les collectionneurs qui semblent se refuser à s’en défaire quand ils ont la chance d’en posséder une. Des noms de rues portent son nom à Toulon et dans la région. En 1961 on a célébré le centenaire de sa naissance, comme on fêtera en 2011 le 150e anniversaire.
Il est encore régulièrement présent dans des expositions collectives, sans parler de celles qui lui sont consacrées, organisées par les musées de la ville et de la Marine à Toulon, à Hyères ou à Marseille. À plusieurs reprises, il figure parmi les maîtres provençaux dans des expositions parisiennes.
En 1991, son tableau « Le port de Toulon, le matin, avec le courrier des îles d'Or à l'embarcadère » a représenté la ville sur le Timbre de la Croix-Rouge.
On constate, avec le temps, que de plus en plus d’amateurs s’intéressent à François Nardi. À petits pas, comme lorsqu’il allait peindre dans la nature, il reconquiert une juste notoriété.
Avec une facture proche des impressionnistes – on y retrouve parfois du Claude Monet à ses débuts –, François Nardi est souvent appelé le « peintre de l’atmosphère, des effets et des eaux profondes ». Son style est relativement constant du début à la fin, ce qui n’empêche pas l’existence d’une certaine diversité. Son œuvre se caractérise avant tout par un attachement à la Méditerranée et à la Provence.
On y trouve les mouvements de la mer, la rade de Toulon, les voiles, les barques de pêcheurs et les vues d’escadre, les pins penchés, les anses calmes. Les ports sont nombreux, celui de Toulon bien sûr, mais aussi ceux de Nice, Cannes, Cassis ou Marseille. Les paysages, avec ses chemins, ses arbres en fleurs, ses rivières, ses maisons se situent presque tous dans l’arrière-pays toulonnais. Des villes, il retient surtout les rues escarpées, les places, les marchés, les façades et les clochers des églises.
Peignant souvent les mêmes lieux, il en reproduit les changements avec les effets de mistral, de nuages ou de soleil, les ciels du matin ou du soir. Il aime autant coucher sur la toile l’étendue de la mer, calme ou moutonnée, que les bords de côte aux vagues agitées ou, au contraire, paisibles et dans lesquelles on peut se plonger, souvent à travers les pins, dans les fonds d’eaux.
À Paris, son âme méridionale sera avant tout attirée par la Seine, avec ses ponts et des bateaux, autour de l’île de la Cité et de Notre-Dame. Il a une prédilection pour la place de la Concorde qu’il représente sous tous les angles, sans oublier celles de la République ou de Pigalle. La tour Eiffel fraichement érigée ne l’inspire pas, le Sacré-Cœur n’est pas de son époque.
À Venise, il se fait une joie de reproduire les jeux de lumière et d’ombre sur les eaux et les façades dans les canaux. Les voiles des bragozzi ou les grands navires, mais aussi les gondoles attirent souvent son intérêt.
Hormis ces deux dernières villes, les œuvres de François Nardi présentent un indéniable aspect historique pour Toulon et la Provence. La plupart des endroits qu’il a peints ont aujourd’hui disparu.
Le dessin fait surtout partie de l’apprentissage de François Nardi, de ses recherches sur nature à ses débuts et, plus tard, en tant qu’études. La production de tableaux se situe principalement entre 1887 et 1909. Après, du fait de sa gêne à se déplacer, le nombre des huiles sur bois et des aquarelles prennent le pas sur celui des toiles. Son œuvre n’en compte pas moins de 3.500 références.
rançois NARDI (1861-1936). Projet de cuirassé en Seine - Exposition de 1900, 1899. Aquarelle et gouache. Signée et datée en bas à droite. Titrée en haut à gauche. 31,5 x 48 cm |
François Nardi (1861–1936) est un peintre français d’origine italienne et un des maîtres de la peinture
François Nardi (Nice, 1861 – Toulon, 1936) est un jeune peintre toulonnais autodidacte lorsqu’il est remarqué par Frédéric Montenard qui lui prodigue ses conseils et l’encourage à se rendre à Paris. Après un passage à l’Académie Julian (1887-1889) et l’exposition de ses œuvres au Salon des artistes français, il connait rapidement le succès qui dépasse les frontières avec ses paysages de la Méditerranée et de la Provence. Il possède à ses débuts des similitudes avec Claude Monet, son contemporain, mais ne semble subir que peu d’influences des mouvements picturaux de son époque. Il n’en reste pas moins dans une lignée proche des impressionnistes. Au sommet de son art, des revers de fortune l’éloignent de Paris et des milieux de l’art et l’empêchent de continuer la brillante carrière qu’il avait menée jusque là. Replié à Toulon en 1909, il ne cesse de peindre jusqu’à sa mort. Son œuvre comprend plus de 3.500 références, entre tableaux, huiles sur bois, aquarelles et dessins.
François Nardi nait le 7 décembre 1861 à Nice, de parents italiens originaires de Campi Bisenzio, près de Florence. En 1870, la famille s’installe à Toulon. Nardi fait ses études au lycée et développe très tôt un goût et un talent sûr pour le dessin et la peinture. Travailleur inlassable, il délaisse la chapellerie familiale pour peindre dans la nature et c’est là que le peintre Frédéric Montenard (1849-1926) le remarque. Il le conseille et l’incite à aller étudier l’art à Paris.
En 1887, il entre à l’Académie Julian où est l’élève de Tony Robert-Fleury tout en profitant des enseignements de Jean-Paul Laurens, William Bouguereau, François Flameng et Gabriel Ferrier. Il obtient deux ans plus tard un premier prix pour ses académies et expose au Salon des artistes français la toile « Barques de pêche en Provence ». Il quitte l’Académie. Le tableau du Salon de 1890, « La rade de Toulon : effet de mistral », obtient une troisième médaille et l’État en fait l’acquisition. Il déclenche l’exaltation de la critique qui marque le début d’une renommée nationale et internationale.
Dès lors, François Nardi ne cesse d’exposer partout en France mais aussi à l’étranger et, fait rare pour l’époque, il parvient à vivre de son art.
Ainsi, après le Salon de 1890, il est invité par la Société des beaux-arts Società de Belli Arti de Florence à participer à ses expositions de 1891 et de 1892. La Société des Artistes Peintres de Munich Verein Bildender Künzler Münchens lui achète un « Effet de mistral, le soir, rade de Toulon » En 1893, il est au pavillon français de l’exposition universelle de Chicago. La toile « Torpilleurs par effet de mistral en rade de Toulon » figure, avec deux autres œuvres, à l’Exposition internationale organisée par le Palais des beaux-arts de Saint-Pétersbourg, en 1901. La ville de Bucarest acquiert un « Grand Canal de Venise » (1903) qui se trouve aujourd’hui au Musée Simu.
On sait peu de choses de la vie de l’artiste en ces temps-là sinon qu’il la partage entre Paris et Toulon.
À Montmartre, où il aura plusieurs ateliers, il fréquente ses collègues de l’Académie Julian. Il se lie d’amitié avec de nombreux peintres étrangers, en particulier les Américains Louis Paul Dessar, Eanger Irving Couse et Alfred Mayer et l’Australien Emanuel Phillips Fox. On relève aussi le Danois Gustaf Seligmann et l’Italien Umberto Veruda (1868-1904). L’Allemand Lovis Corinth (1858-1925) fait de lui un portrait magistral. C’était coutume chez les jeunes artistes de s’échanger des œuvres ou de se faire des portraits mutuels.
Les peintres français, amis de François Nardi, n’étaient pas tous à l’Académie Julian. La liste en serait longue., mais on peut citer Paul Chabas et son frère Maurice Chabas, Jules Adler, Victor Despagnat, Eugène Assezat de Bouteyre, Paul Lecuit-Monroy, Numa Gillet. On connait encore les noms de Raoul Arus, Marie-Joseph Clavel dit Iwill, le Picard Louis Braquaval ou encore Félix Ziem. Une profonde amitié le lia à Julien Gustave Gagliardini.
Les Provençaux n´étaient pas en reste. Il est probable que Nardi a rencontré Vincent Courdouan, décédé à Toulon en 1893. Il était lié au Marseillais Jean-Baptiste Olive, à Louis Bonnot, plus connu sous le nom de Lina Bill. Parmi les Toulonnais, Nardi se retrouvait souvent avec Octave Gallian, Eugène Dauphin et son fil Louis, Gabriel Amoretti, José Mange et Paulin Bertrand.
En 1891, sous les conseils de Frédéric Montenard le peintre brésilien Giovanni Battista Castagneto (1851-1900) devient l’élève de Nardi dont il suivra les déplacements entre Paris et Toulon. La peinture de Castagneto gagnera en lumière et couleurs.
Deux auteurs, Toulonnais d’adoption, faisaient partie du groupe des intimes du peintre : le poète François Fabié et le dramaturge d’origine belge Henry Kistemaeckers
En 1899, François Nardi se marie avec Marguerite Dequay, une Parisienne d'origine bordelaise, et part en voyage de noce à Venise d’où il ramène un grand nombre de toiles.
Il connait alors une série de malheurs. Ses parents décèdent puis il perd un premier enfant de 18 mois. La mort due à la scarlatine de sa fille Pauline, alors âgée d’à peine cinq ans, à Noël 1907, l’affecte profondément.
En 1909, il décide de quitter Paris pour un temps et se replie sur Toulon, mais cette même année une attaque d’hémiplégie vient modifier son destin. S’il ne perd rien de son habilité à peindre, il est très gêné dans ses déplacements. Il ne peut plus comme auparavant emporter de grandes toiles pour peindre sur le motif. Il produit alors un très grand nombre de panneaux et d’aquarelles qui servent de modèles pour des tableaux peints à l’atelier mais dont beaucoup restent des œuvres originales. Profitant d'une campagne électorale dans la région, Jaurès visite son atelier en mars 1909.
De Toulon, il perd tout contact avec les milieux de l’art parisien, français et étrangers. Il n’était pas très attiré par les honneurs, ce que son entourage lui reprochait vivement. Sa notoriété retombe. Il n’expose guère plus qu'à Toulon et dans le Midi. Il ne retournera qu’une seule fois à Paris, en 1931, année où il expose pour la dernière fois de son vivant au Salon des artistes français.
Les temps d’entre-deux-guerres sont durs et François Nardi donne des cours particuliers et collectifs à des élèves de Toulon mais aussi à d’autres qui viennent de plusieurs régions de France et même de l’étranger comme ce M. Blair, professeur de l’école d’ingénieurs du Trinity College de Dublin. Parmi eux, se détachent Adrien Hamon qui exposera au Salon des artistes français et Mlle Meirier, la mère de Marie Astoin qui, elle, fera une brillante carrière de peintre.
Jusqu’à la fin de sa vie, l’artiste ne cesse de peindre. Mais dans ses vieux jours, il profite de son fils Henri resté à Toulon et de son petit-fils puis entretient une correspondance avec Raymond, le cadet, alors étudiant à Paris.
François Nardi s’éteint le 28 novembre 1936, dans son atelier, à Toulon.
Le destin a durement frappé François Nardi. Ses malheurs familiaux, sa maladie l'ont empêchés de poursuivre la voie glorieuse que ses succès parisiens, nationaux et internationaux lui avaient tracée. Pour cette raison, il n’a pas occupé toute la place qu’il mérite dans l’histoire de la peinture en France et en Provence.
Ses œuvres sont encore très prisées, et pas seulement en Provence et à Paris, par les collectionneurs qui semblent se refuser à s’en défaire quand ils ont la chance d’en posséder une. Des noms de rues portent son nom à Toulon et dans la région. En 1961 on a célébré le centenaire de sa naissance, comme on fêtera en 2011 le 150e anniversaire.
Il est encore régulièrement présent dans des expositions collectives, sans parler de celles qui lui sont consacrées, organisées par les musées de la ville et de la Marine à Toulon, à Hyères ou à Marseille. À plusieurs reprises, il figure parmi les maîtres provençaux dans des expositions parisiennes.
En 1991, son tableau « Le port de Toulon, le matin, avec le courrier des îles d'Or à l'embarcadère » a représenté la ville sur le Timbre de la Croix-Rouge.
On constate, avec le temps, que de plus en plus d’amateurs s’intéressent à François Nardi. À petits pas, comme lorsqu’il allait peindre dans la nature, il reconquiert une juste notoriété.
Avec une facture proche des impressionnistes – on y retrouve parfois du Claude Monet à ses débuts –, François Nardi est souvent appelé le « peintre de l’atmosphère, des effets et des eaux profondes ». Son style est relativement constant du début à la fin, ce qui n’empêche pas l’existence d’une certaine diversité. Son œuvre se caractérise avant tout par un attachement à la Méditerranée et à la Provence.
On y trouve les mouvements de la mer, la rade de Toulon, les voiles, les barques de pêcheurs et les vues d’escadre, les pins penchés, les anses calmes. Les ports sont nombreux, celui de Toulon bien sûr, mais aussi ceux de Nice, Cannes, Cassis ou Marseille. Les paysages, avec ses chemins, ses arbres en fleurs, ses rivières, ses maisons se situent presque tous dans l’arrière-pays toulonnais. Des villes, il retient surtout les rues escarpées, les places, les marchés, les façades et les clochers des églises.
Peignant souvent les mêmes lieux, il en reproduit les changements avec les effets de mistral, de nuages ou de soleil, les ciels du matin ou du soir. Il aime autant coucher sur la toile l’étendue de la mer, calme ou moutonnée, que les bords de côte aux vagues agitées ou, au contraire, paisibles et dans lesquelles on peut se plonger, souvent à travers les pins, dans les fonds d’eaux.
À Paris, son âme méridionale sera avant tout attirée par la Seine, avec ses ponts et des bateaux, autour de l’île de la Cité et de Notre-Dame. Il a une prédilection pour la place de la Concorde qu’il représente sous tous les angles, sans oublier celles de la République ou de Pigalle. La tour Eiffel fraichement érigée ne l’inspire pas, le Sacré-Cœur n’est pas de son époque.
À Venise, il se fait une joie de reproduire les jeux de lumière et d’ombre sur les eaux et les façades dans les canaux. Les voiles des bragozzi ou les grands navires, mais aussi les gondoles attirent souvent son intérêt.
Hormis ces deux dernières villes, les œuvres de François Nardi présentent un indéniable aspect historique pour Toulon et la Provence. La plupart des endroits qu’il a peints ont aujourd’hui disparu.
Le dessin fait surtout partie de l’apprentissage de François Nardi, de ses recherches sur nature à ses débuts et, plus tard, en tant qu’études. La production de tableaux se situe principalement entre 1887 et 1909. Après, du fait de sa gêne à se déplacer, le nombre des huiles sur bois et des aquarelles prennent le pas sur celui des toiles. Son œuvre n’en compte pas moins de 3.500 références.
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