"Pour nous il ne s'agit pas d'un officier de marine!"
Tout à fait d'accord. L'uniforme n'a rien à voir avec celui d'un officier de marine français, il n'est conforme ni au décret du 7 Prairial an 12 ni à l'Ordonnance de 1819. En plus, le dépeint ne peut pas être Kersaint. Kersaint est promu contre-amiral en 1814, sous la Restauration. Donc, si ce portrait présumé de Kersaint datait de vers 1820, le dépeint devrait porter l'uniforme d'un officer général de la marine, ce qui n'est pas le cas non plus. C'est vrai qu'on reconnaît l'ordre russe de Sainte-Anne de 2e classe et l'ordre de Saint-Louis - chevalier. Cependant, Kersaint est commandeur de l'ordre de Saint-Louis depuis 1815, et également commandeur de la Légion d'honneur depuis 1814 - le dépeint ne porte pas cettes décorations. Au lieu de cela, il est décoré d'une medaille qui ne peut pas être autre que la medaille russe "En mémoire de la guerre de 1812" (en russe Медаль «В память Отечественной войны 1812 года»), décernée à tous les participants de la guerre contre l'invasion napoléonienne en 1812 - parmi lesquels Kersaint ne se trouvait définitivement pas.
À mon avis, il pourrait s'agir d'un officier de l'armée russe, probablement colonel, en petit uniforme. Il n'y a qu'une seule rangée de boutons sur l'habit, ce qu'on trouve chez la cavalerie depuis la fin des guerres napoléoniennes, et chez l'infanterie depuis l'époque post-napoléonienne (depuis vers 1817/18).
En ce qui concerne l'uniforme de cet officier, j'ai envisagé encore une toute autre possibilité. S'il s'agissait quand-même d'un uniforme français, il pourrait s'agir de l'uniforme introduit en 1822 pour l'infanterie de ligne, série dont la couleur distinctive était le cramoisi ou le rose foncé - mais, peut-être, aussi de celui de la nouvelle infanterie de la marine (habit bleu, collet rouge, selon l'Ordonnance du 13 Novembre 1822)? Le grade de l'officier serait capitaine, selon une Décision du 10 juillet 1821 (distinctives des capitaines de l'armée - deux épaulettes "à petites franges, dites à graines"). Peut-être cet homme, déjà un peu âgé, était un ancien émigré qui avait servi dans l'armée russe pendant les guerres napoléoniennes, ce qui expliquerait la présence pas seulement de l'ordre de Sainte-Anne, mais aussi de la médaille pour la défence de la patrie (russe) contre les envahisseurs. Mais cela n'est qu'une hypothèse, il va de soi.
Avant la création de l'infanterie de marine, les collets de l'uniforme de l'artillerie de marine étaient également rouges (ils deviennent bleus après, si je ne me trompe pas). Si on avait à voir avec un uniforme français, il pourrait donc aussi s'agir d'un portrait d'officier de l'artillerie de marine. Cependant, puisqu'il porte des épaulettes à petites franges sur les deux épaules, je dirais que, dans ce cas, on n'aurait peint ce portrait qu'après juillet 1821 et avant novembre 1822 ...
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"Pour nous il ne s'agit pas d'un officier de marine!"
Tout à fait d'accord. L'uniforme n'a rien à voir avec celui d'un officier de marine français, il n'est conforme ni au décret du 7 Prairial an 12 ni à l'Ordonnance de 1819. En plus, le dépeint ne peut pas être Kersaint. Kersaint est promu contre-amiral en 1814, sous la Restauration. Donc, si ce portrait présumé de Kersaint datait de vers 1820, le dépeint devrait porter l'uniforme d'un officer général de la marine, ce qui n'est pas le cas non plus. C'est vrai qu'on reconnaît l'ordre russe de Sainte-Anne de 2e classe et l'ordre de Saint-Louis - chevalier. Cependant, Kersaint est commandeur de l'ordre de Saint-Louis depuis 1815, et également commandeur de la Légion d'honneur depuis 1814 - le dépeint ne porte pas cettes décorations. Au lieu de cela, il est décoré d'une medaille qui ne peut pas être autre que la medaille russe "En mémoire de la guerre de 1812" (en russe Медаль «В память Отечественной войны 1812 года»), décernée à tous les participants de la guerre contre l'invasion napoléonienne en 1812 - parmi lesquels Kersaint ne se trouvait définitivement pas.
À mon avis, il pourrait s'agir d'un officier de l'armée russe, probablement colonel, en petit uniforme. Il n'y a qu'une seule rangée de boutons sur l'habit, ce qu'on trouve chez la cavalerie depuis la fin des guerres napoléoniennes, et chez l'infanterie depuis l'époque post-napoléonienne (depuis vers 1817/18).
En ce qui concerne l'uniforme de cet officier, j'ai envisagé encore une toute autre possibilité. S'il s'agissait quand-même d'un uniforme français, il pourrait s'agir de l'uniforme introduit en 1822 pour l'infanterie de ligne, série dont la couleur distinctive était le cramoisi ou le rose foncé - mais, peut-être, aussi de celui de la nouvelle infanterie de la marine (habit bleu, collet rouge, selon l'Ordonnance du 13 Novembre 1822)? Le grade de l'officier serait capitaine, selon une Décision du 10 juillet 1821 (distinctives des capitaines de l'armée - deux épaulettes "à petites franges, dites à graines"). Peut-être cet homme, déjà un peu âgé, était un ancien émigré qui avait servi dans l'armée russe pendant les guerres napoléoniennes, ce qui expliquerait la présence pas seulement de l'ordre de Sainte-Anne, mais aussi de la médaille pour la défence de la patrie (russe) contre les envahisseurs. Mais cela n'est qu'une hypothèse, il va de soi.
P.-S.
Avant la création de l'infanterie de marine, les collets de l'uniforme de l'artillerie de marine étaient également rouges (ils deviennent bleus après, si je ne me trompe pas). Si on avait à voir avec un uniforme français, il pourrait donc aussi s'agir d'un portrait d'officier de l'artillerie de marine. Cependant, puisqu'il porte des épaulettes à petites franges sur les deux épaules, je dirais que, dans ce cas, on n'aurait peint ce portrait qu'après juillet 1821 et avant novembre 1822 ...
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