⚓ Louis-Philippe Crépin (1772–1851) : Le marin devenu peintre de la mer
Louis-Philippe Crépin, né à Paris le 23 décembre 1772 et mort dans la même ville le 26 novembre 1851, est considéré comme l’un des premiers Peintres Officiels de la Marine française. Son œuvre, à la fois historique et poétique, témoigne d’un regard profondément enraciné dans l’expérience maritime, nourri par ses années passées à bord des navires de guerre.
👨✈️ De la mer à l’atelier
Avant de devenir peintre, Crépin fut marin pendant quatre ans, servant comme gabier puis timonier sur des navires de guerre. Cette expérience directe de la mer lui donna une connaissance intime des bateaux, des manœuvres et des atmosphères maritimes — une authenticité rare dans la peinture de marine.
Il étudie ensuite auprès de deux maîtres prestigieux
• Joseph Vernet, célèbre pour ses ports de France.
• Hubert Robert, qui l’initie à la peinture de paysage.
🎨 Une carrière au service de la Marine
Crépin commence à exposer au Salon de Paris dès 1796, avec La sortie du port de Brest. Il y expose régulièrement jusqu’en 1835. Son style mêle rigueur documentaire et sens dramatique, souvent au service de la mémoire nationale.
Son tableau le plus célèbre est :Combat de la frégate française La Bayonnaise contre la frégate anglaise L’Embuscade (14 décembre 1798)
Commandé par Napoléon Ier pour le palais des Tuileries, exposé au Salon en 1801, il est aujourd’hui conservé au musée national de la Marine
🏅 Peintre Officiel de la Marine
En 1830, à l’âge de 58 ans, Crépin est nommé Peintre du département de la Marine, aux côtés de Théodore Gudin — une reconnaissance tardive mais prestigieuse. Il avait déjà travaillé pour le ministère depuis plus de vingt ans, comme en témoigne une lettre de 1817 où il écrit :
Il aurait même disposé d’un atelier au ministère, preuve de son intégration dans les cercles officiels.
🖼️ Héritage et influence Crépin participe à l’expédition d’Alger en 1830, aux côtés de jeunes artistes comme Gudin, Isabey et Morel-Fatio. Bien que vieillissant, il reste une figure tutélaire de la peinture de marine, transmettant son savoir à des élèves comme Jean-François Hue, qui poursuivra la série des ports de France initiée par Vernet.
Son œuvre, bien que moins connue aujourd’hui, reste un jalon essentiel dans l’histoire de l’art maritime français : elle allie précision technique, souci historique, et émotion picturale.
le port de BREST Par louis philippe CREPIN
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