🎨 Fernand Lantoine : Le voyageur des mers et des lumières
Fernand DĂ©sirĂ© Louis Lantoine (1876–1955) est une figure singulière de la peinture française, souvent associĂ© Ă l’École belge. NĂ© Ă Maretz, dans le Nord de la France, il passe la majeure partie de sa vie en Belgique, Ă Uccle, près de Bruxelles. Ce peintre de marine, dessinateur et grand voyageur a su capter les lumières du monde et les retranscrire avec une sensibilitĂ© rare.
🌍 Une vie entre terre et mer
Fils de mĂ©decin, Lantoine dĂ©couvre très tĂ´t le goĂ»t de l’ailleurs. Son service militaire dans l’infanterie de marine Ă Brest (1894–1897) marque le dĂ©but de son lien profond avec la mer. Il Ă©tudie ensuite aux Beaux-Arts de Paris, oĂą il rencontre Paul Signac, dont le nĂ©o-impressionnisme influencera durablement son Ĺ“uvre.
đź–Ś️ Des dĂ©buts rĂ©alistes Ă l’Ă©clat du pointillisme
De retour en Belgique, il rejoint le groupe d’avant-garde Le Sillon, adoptant un rĂ©alisme austère. Mais ses voyages sur la CĂ´te d’Azur et dans les BalĂ©ares lui rĂ©vèlent la puissance de la lumière. Sa palette s’Ă©claircit, ses touches se fragmentent : Lantoine devient tour Ă tour pointilliste, luministe, puis fauviste.
⚓ Peintre officiel de la MarineEn 1922, il est nommĂ© peintre officiel de la Marine. Il embarque pour des missions en MĂ©diterranĂ©e, en Afrique du Nord, et dĂ©couvre le Congo belge en 1925. Ses Ĺ“uvres africaines, aĂ©rĂ©es et dĂ©pouillĂ©es, rencontrent un vif succès. Il est chargĂ© de dĂ©corer les paquebots Leopoldville et Albertville de la Compagnie maritime belge du Congo.
❄️ Des fjords norvĂ©giens Ă l’OcĂ©anie
En 1934, il participe Ă une expĂ©dition dans l’Arctique et peint les fjords norvĂ©giens. Puis, en 1936, il explore l’Afrique occidentale française, Madagascar, Djibouti et la cĂ´te des Somalis. Ces voyages nourrissent une Ĺ“uvre oĂą la ligne structurĂ©e prend le pas sur la couleur, dans un style Ă©purĂ© jusqu’Ă l’extrĂŞme.
🏅 Reconnaissance et héritage
Fait chevalier de la LĂ©gion d’honneur en 1948, Lantoine collabore Ă la revue Cols Bleus et continue de voyager jusqu’Ă la fin de sa vie. Il meurt Ă Maretz en 1955, laissant derrière lui une Ĺ“uvre foisonnante, reflet d’un monde vu Ă travers les yeux d’un marin-artiste.









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