🌊 André Silice : Peintre de marine et passeur d’art entre deux mondes
André Silice (1880–1951) est un artiste dont la trajectoire échappe aux sentiers battus. Né à Nancy, berceau de l’Art nouveau, il est nommé Peintre Officiel de la Marine en 1928, un titre prestigieux qui récompense son regard sur les mondes maritimes et coloniaux.
🎨 Des débuts nancéiens sous l’influence de Gallé
Silice est initié à l’art par son oncle Léopold Xavier, puis étudie à l’École Guérin à Paris, dans les cours de composition décorative d’Eugène Grasset. Sa rencontre avec Émile Gallé, figure majeure de l’Art nouveau, le mène à travailler comme ouvrier d’art dans les ateliers Gallé à Nancy. Il y découvre les arts extrême-orientaux, qui marqueront profondément son œuvre.
🌏 L’appel de l’Asie : Tonkin, Cambodge et art khmer
En 1913, il remporte un concours pour illustrer le recueil Fumeurs d’opium de J. Boissières, ce qui lui permet de séjourner au Tonkin. Après la Première Guerre mondiale, il part pour le Cambodge en 1919, où il est chargé d’organiser le Musée du Cambodge et une école prônant un art cambodgien sans influence européenne.
Silice devient un acteur majeur de la vie artistique locale, dirigeant l’école des arts, redécouvrant des techniques anciennes (laque, fonte, émail), et publiant en 1924 La céramique dans l’ancien Cambodge avec Georges Groslier. Il expose les œuvres de ses élèves à l’Exposition coloniale de Marseille (1922) et à l’Exposition internationale des arts décoratifs (1925).
⚓ Peintre de marine, mais pourquoi ?
La nomination d’André Silice comme Peintre Officiel de la Marine peut surprendre : son œuvre est davantage tournée vers l’art décoratif et ethnographique que vers les scènes navales classiques. Pourtant, son engagement dans les colonies, sa connaissance des cultures maritimes asiatiques et son rôle de passeur entre les mondes justifient pleinement ce titre.
🕊️ Une fin de vie au Cambodge
Silice meurt à Phnom Penh en 1951, après avoir consacré plus de trente ans à l’art khmer et à la transmission des savoirs. Son œuvre, méconnue en France, mérite d’être redécouverte pour son originalité, son engagement culturel et sa vision humaniste.
Silice auguste andré peintre du TONKIN et Cambodge. il est peintre officiel de la marine

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