dimanche, septembre 07, 2025

LE MOINE André

⚓ André Le Moine (1894–?) : Le trait grave d’un marin du dessin

André Le Moine, né à Paris en 1894, est un peintre, aquarelliste, dessinateur et graveur français, nommé Peintre Officiel de la Marine en 1945. Élève des maîtres Lacourrière et Charpentier, il développe un style rigoureux, précis et empreint d’une sensibilité graphique rare, au service du monde maritime.

🖌️ Une œuvre entre gravure et aquarelle

André Le Moine se distingue par sa maîtrise du trait, héritée de son travail de graveur. Ses œuvres maritimes, souvent réalisées en eaux-fortes ou aquarelles, capturent les navires militaires, les ports français, et les scènes de vie navale avec une sobriété élégante.

Son approche est à la fois documentaire et poétique : il ne cherche pas à magnifier la mer, mais à en restituer la vérité technique, les formes exactes, les ombres portées, et les silhouettes silencieuses des bateaux à quai.

⚓ Peintre Officiel de la Marine

En 1945, André Le Moine reçoit le titre de Peintre Officiel de la Marine, une reconnaissance qui lui permet d’embarquer à bord de navires, d’accéder aux ports militaires, et de produire des œuvres destinées à enrichir le patrimoine naval français.

Ce titre, accordé à des artistes capables de représenter fidèlement et artistiquement le monde maritime, témoigne de la rigueur et du talent graphique de Le Moine.

🖼️ Une présence discrète mais durable

Bien que peu médiatisé, André Le Moine a exposé au Salon des Indépendants, et certaines de ses œuvres ont été vendues aux enchères ces dernières années. Ses marines, souvent en petit format, séduisent par leur équilibre, leur sobriété, et leur sens du détail.

Son travail reste apprécié des collectionneurs spécialisés, notamment dans le domaine de la gravure maritime et de l’illustration navale.

🌊 Un artisan du regard marin

André Le Moine incarne une figure singulière dans le monde des peintres de marine : celle du graveur marin, à la fois technicien du trait et poète de la forme. Son œuvre, discrète mais précieuse, mérite d’être redécouverte pour sa valeur artistique et patrimoniale.

GAUTHIER Francois henri

 ⚓ François Henri Gauthier (1860–1917) : Le chant silencieux des côtes bretonnes

François Henri Gauthier, parfois orthographié Gautier, est un peintre de marine français né en 1860 et décédé en 1917. Nommé peintre officiel de la Marine en 1910, il s’est illustré par une œuvre délicate et intimiste, centrée sur les scènes côtières bretonnes, les bateaux de pêche, et les villages marins baignés de lumière.

🎨 Une œuvre discrète mais précieuse

Peu de détails biographiques sont connus sur Gauthier, ce qui ajoute une part de mystère à son parcours. Ce que l’on sait, c’est qu’il a consacré son art à capturer la vie maritime sans emphase, dans un style réaliste et sensible, loin des représentations héroïques ou dramatiques.

Son tableau Bateau près d’un village (huile sur toile, 30,5 × 40 cm, daté de 1869) illustre parfaitement son approche : composition équilibrée, palette douce, et atmosphère paisible, presque contemplative.

⚓ Peintre officiel de la Marine

En 1910, Gauthier reçoit le titre de Peintre officiel du ministère de la Marine, une distinction accordée aux artistes dont l’œuvre célèbre la mer, les marins et les traditions navales. Ce titre lui permet d’accéder aux ports, aux navires, et aux scènes maritimes qu’il affectionne, tout en affirmant son rôle dans la transmission visuelle du patrimoine naval français.

🖼️ Un style entre lumière et silence Gauthier se distingue par :

Une palette pastel, souvent dominée par des tons bleus, gris et rosés

Des scènes de pêche, de ports bretons, et de villages côtiers

Une attention à la lumière naturelle, qui donne à ses œuvres une atmosphère sereine et poétique

Il ne cherche pas à impressionner, mais à évoquer : ses tableaux sont des instants suspendus, des mémoires visuelles de la Bretagne maritime.

🕊️ Héritage et confusion

Son nom est parfois confondu avec celui de Louis Gautier ou François Gautier (1855–1947), également peintres maritimes, ce qui complique l’attribution de certaines œuvres. Malgré cela, François Henri Gauthier figure dans les répertoires officiels des Peintres de la Marine, et ses œuvres sont parfois visibles sur des plateformes spécialisées ou lors de ventes aux enchères.

📚 Une redécouverte à mener

François Henri Gauthier est un petit maître de la mer, dont l’œuvre mérite d’être réexaminée à la lumière de son sens du détail, de sa sobriété élégante, et de son amour pour les rivages bretons. Il incarne une forme de poésie visuelle, discrète mais profondément évocatrice.

PASCAL Francois

 🌊 Pascal François : Le chant silencieux des mers

Dans le monde feutré et exigeant des peintres officiels de la Marine, Pascal François s’impose par une œuvre à la fois puissante et contemplative. Peintre de la mer, mais aussi de l’âme des navires, il incarne une génération d’artistes embarqués qui traduisent en couleurs et en lumière l’intimité du monde maritime.

🎨 Une vocation entre ciel et mer

Pascal François est nommé peintre officiel de la Marine, un titre prestigieux décerné par le ministère des Armées à des artistes ayant consacré leur talent à la mer, à la Marine nationale et aux gens de mer. Ce statut lui permet d’embarquer sur des bâtiments de guerre, de vivre aux côtés des marins, et de capter des instants rares, souvent inaccessibles au grand public.

Son travail ne se limite pas à la représentation technique des navires ou des ports : il explore les atmosphères, les silences, les tensions et les beautés fugaces du monde marin. Ses œuvres, souvent réalisées à bord, traduisent une sensibilité profonde à la lumière, aux reflets, aux mouvements de l’eau et aux gestes des hommes.

🖌️ Une esthétique du réel poétisé

Pascal François privilégie une approche figurative, mais jamais figée. Ses toiles et aquarelles révèlent une maîtrise du trait et une palette subtile, où les bleus profonds côtoient les gris métalliques des coques, les ors du couchant et les blancs éclatants des écumes. Il peint les ponts de porte-avions, les silhouettes de frégates, les ports militaires, mais aussi les instants de vie : un marin en veille, un mécanicien à l’ouvrage, un lever de soleil sur l’Atlantique.

Son style évoque parfois les grands maîtres du paysage marin, tout en conservant une modernité affirmée. Il ne cherche pas à impressionner, mais à transmettre une émotion, une atmosphère, une mémoire.

🚢 L’art embarqué comme témoignage

Être peintre officiel de la Marine, c’est aussi être témoin. Pascal François participe à des missions en mer, embarque sur des navires de la Marine nationale, et consigne dans ses carnets et ses toiles les moments forts de ces expéditions. Il contribue ainsi à une mémoire visuelle précieuse, à la fois artistique et historique.

Ses œuvres sont régulièrement exposées lors du Salon de la Marine, au Musée national de la Marine à Paris, et dans des galeries spécialisées. Elles sont également présentes dans des collections publiques et privées, en France et à l’étranger.

MOISSON Raymond

 ⚓ Raymond Moisson : Le souffle méditerranéen d’un peintre disparu trop tôt

🧬 Une vie courte, une œuvre intense

Né à Meudon le 15 juin 1863, Jacques Raymond Moisson est le fils d’un courtier d’assurance parisien. Il se forme auprès de deux figures majeures de la peinture provençale : Paul Saïn et Paul Vayson, qui lui transmettent le goût des lumières du Sud, des scènes rurales, et des ports méditerranéens.

Il expose régulièrement au Salon des Artistes Français de 1887 à 1897, où ses œuvres sont saluées pour leur sens du détail et leur atmosphère chaleureuse. En 1891, il reçoit le prix Brizard, récompensant les jeunes talents prometteurs, et est nommé Peintre Officiel de la Marine l’année suivante.

🎨 Une œuvre entre Provence et Bretagne

Raymond Moisson se distingue par ses scènes maritimes et portuaires, souvent inspirées des Martigues, de l’étang de Caronde, et des Bordigues, ces installations de pêche typiques du Sud. Parmi ses œuvres emblématiques :

La rentrée des tartanes (Salon de 1891)

Tartanes désemparées (Salon de 1891)• Le port des Brescons (Salon de 1893)

L’intérieur des Bordigues (Salon de 1893)

La passerelle des Bordigues (Salon de 1890)

Légende bretonne (Salon de 1896)

Après l’orage (Salon de 1897)

Son style mêle naturalisme et impressionnisme, avec des ciels changeants, des lumières vibrantes, et une attention aux gestes du quotidien. Il peint aussi des paysages provençaux, comme L’Automne en Provence ou La Mare aux ormes, et même une incursion dans le mystique avec Légende bretonne.

🕊️ Une disparition prématurée

Raymond Moisson meurt à Paris le 2 août 1898, à seulement 35 ans. Son décès brutal met fin à une carrière prometteuse, laissant derrière lui une œuvre rare mais précieuse. Il avait épousé Alexandrine Pauline Romani en 1893, avec pour témoin le peintre Gaston Casimir Saint-Pierre, preuve de son intégration dans les cercles artistiques de l’époque.

📚 Héritage et redécouverte

Aujourd’hui, Raymond Moisson est un peintre à redécouvrir. Ses œuvres, conservées dans des bases comme celles du Musée d’Orsay ou du Bénézit, sont parfois vendues aux enchères, attirant les amateurs de marines méditerranéennes et de peinture régionale.Son regard sur la mer, à la fois documentaire et poétique, mérite une mise en lumière plus large. Il incarne une génération de peintres de marine qui ont su capter l’âme des ports, la rudesse des éléments, et la beauté des traditions locales.




DIEUZAIDE JEAN Bertin

 📸 Jean Dieuzaide : L’œil de la mer, photographe des âmes et des flots

🌊 Un photographe nommé peintre de la Marine

En 1975, Jean Dieuzaide devient Peintre Officiel de la Marine, mais avec une particularité : il est le premier photographe à recevoir ce titre honorifique, traditionnellement réservé aux peintres et illustrateurs. Ce choix audacieux reconnaît la puissance évocatrice de son travail photographique, capable de capturer l’âme des ports, des navires et des marins avec une sensibilité rare.

🧬 Origines et vocation

Né le 20 juin 1921 à Grenade-sur-Garonne, Jean Dieuzaide est initié à la photographie par son père dès son plus jeune âge. Il commence à pratiquer avant la Seconde Guerre mondiale, et se fait connaître en photographiant la Libération de Toulouse, notamment avec le premier portrait officiel du général de Gaulle. Ce cliché devient emblématique, lançant une carrière marquée par l’engagement et la poésie visuelle.

🎨 Une œuvre entre humanisme et architecture

Dieuzaide ne se limite pas à la photographie maritime. Il explore les natures mortes, les portraits, les monuments, et les scènes de vie, avec une approche humaniste et esthétique. Il réalise des portraits célèbres de Salvador Dalí, expose dans des galeries prestigieuses à Paris, Barcelone, New York, Tokyo, et fonde en 1974 la galerie du Château d’eau à Toulouse, première galerie permanente dédiée à la photographie en France.

🏆 Distinctions et héritage

Jean Dieuzaide reçoit de nombreux prix, dont le Prix Niépce en 1955 et le Prix Nadar en 1961. Il milite activement pour la reconnaissance de la photographie comme art à part entière, notamment en défendant l’usage du papier baryté, plus durable que les supports plastifiés.

Il est également président de la Fédération internationale de l’art photographique, fondateur des Rencontres internationales de la photographie d’Arles, et expert près les tribunaux pour les questions liées à la photographie.

🕊️ Une vision éternelle

Jean Dieuzaide s’éteint le 18 septembre 2003 à Toulouse, laissant derrière lui une œuvre riche, sensible et profondément engagée. Son regard sur la mer, les hommes et les paysages continue d’inspirer les générations de photographes et d’artistes.

📚 Dieuzaide, le marin de la lumière

En devenant Peintre Officiel de la Marine, Jean Dieuzaide a prouvé que l’art maritime ne se limite pas aux pinceaux. Son objectif photographique a su capter les reflets de l’eau, les silhouettes des bateaux, et les émotions des marins, avec une intensité que seule la photographie peut offrir.


DALLOZ Léonce

 🌊 Léonce Dalloz : L’éclat bref d’un peintre de la mer

🧬 Une jeunesse entre lumière et Méditerranée

Né en 1911 à Tunis, Léonce Dalloz grandit dans un environnement baigné par la lumière méditerranéenne, les ports coloniaux et les horizons marins. Très tôt, il développe un goût pour le dessin et la peinture, influencé par les paysages maritimes de la Tunisie française. Son style, à la fois lumineux et structuré, s’inscrit dans une tradition figurative, mais avec une sensibilité moderne.

🎨 Une reconnaissance précoce

À seulement 25 ans, en 1936, Dalloz est nommé Peintre Officiel de la Marine, l’un des plus jeunes artistes à recevoir ce titre prestigieux. Cette distinction, décernée par le ministère de la Défense, reconnaît sa capacité à représenter avec justesse et émotion les navires, ports, marins et scènes côtières.

Ses œuvres, bien que peu nombreuses en raison de sa courte carrière, témoignent d’une maîtrise du cadrage, d’une palette subtile, et d’un regard contemplatif sur le monde maritime. Il peint notamment des vues du port de Tunis, des scènes de pêche, et des navires militaires, dans un style à mi-chemin entre réalisme documentaire et poésie visuelle.

🕊️ Une vie fauchée trop tôt

Tragiquement, Léonce Dalloz meurt en 1939 à Tunis, à l’âge de 28 ans, seulement trois ans après sa nomination. Sa disparition prématurée, survenue au début de la Seconde Guerre mondiale, prive la peinture de marine française d’un talent prometteur, dont l’œuvre aurait pu s’épanouir dans les décennies suivantes.🖼️ Une œuvre rare mais précieuse

Les œuvres de Dalloz sont aujourd’hui rares, conservées dans quelques collections privées et institutionnelles. Elles sont recherchées pour leur qualité picturale, leur témoignage historique, et leur valeur symbolique en tant que traces d’un artiste disparu trop tôt.

📚 Héritage d’un météore artistique

Léonce Dalloz incarne une figure brève mais marquante de la peinture de marine. Son œuvre, bien que limitée en nombre, reste un témoignage précieux de la sensibilité maritime des années 1930, et de la vitalité artistique dans les territoires français d’Afrique du Nord.

BERTHIER DE SAUVIGNY Etienne .

 ⚓ Étienne Berthier de Sauvigny : L’illustrateur des mers oubliées

🎨 Une figure méconnue du monde maritime

Né à Compiègne en 1906, Étienne Berthier de Sauvigny traverse le XXe siècle avec une œuvre discrète, marquée par l’illustration historique et maritime. Il est nommé Peintre Officiel de la Marine en 1942, un titre prestigieux qui reconnaît son engagement artistique envers le monde naval, bien que peu d’éléments biographiques soient disponibles sur lui.

🖌️ Un illustrateur avant tout

Berthier de Sauvigny est avant tout dessinateur et illustrateur, comme en témoignent ses contributions à des ouvrages historiques et maritimes. Il réalise notamment des illustrations pour Les flibustiers aux Antilles (1930) et pour des Pages d’histoire locale 1914–1919, où il met en scène des épisodes maritimes et coloniaux avec un sens du détail et une rigueur documentaire.

Ses dessins évoquent des scènes de combat naval, des ports coloniaux, des embarcations anciennes et des figures historiques. On y retrouve une esthétique proche de la gravure, avec des compositions précises et une narration visuelle forte.

⚓ Une nomination énigmatique  Sa nomination comme Peintre Officiel de la Marine en 1942 soulève des interrogations : peu d’œuvres maritimes connues, peu de toiles exposées, et une carrière essentiellement tournée vers l’illustration. Était-ce une reconnaissance de son travail historique ? Une volonté de diversifier les profils au sein du corps des peintres officiels ? Le mystère demeure.

🧑‍🎨 Une vie dans l’ombre

Étienne Berthier de Sauvigny décède en 2003, à l’âge de 97 ans. Malgré sa longévité, son œuvre reste peu documentée, et les archives disponibles sont rares. Il n’en demeure pas moins un témoin précieux d’une époque où l’illustration historique servait à transmettre la mémoire maritime.

📚 Redécouvrir un artiste oublié

Aujourd’hui, Berthier de Sauvigny est une figure à redécouvrir. Ses dessins, conservés dans des bibliothèques numériques comme Manioc, offrent une plongée dans l’imaginaire naval du début du XXe siècle. Son œuvre, entre art et histoire, mérite une place dans les galeries consacrées aux peintres de marine.

AUBAIN Gustave henri .

 🎨 Aubin Gustave Henri : Un regard romantique sur la mer

Né à La Rochelle en 1859, Aubin Gustave Henri incarne l’âme du littoral français à travers ses œuvres. Peintre, dessinateur, lithographe et graveur, il est nommé Peintre Officiel de la Marine en 1904, un titre prestigieux décerné par le ministère de la Défense aux artistes qui consacrent leur talent à la mer, à la Marine nationale et aux gens de mer.

🖌️ Une formation classique, un style sensible

Henri se forme auprès de maîtres renommés tels que Jean-Léon Gérôme, William Bouguereau et Chevignard, figures emblématiques de l’académisme du XIXe siècle. Cette influence se ressent dans la rigueur de son dessin et la finesse de ses compositions, mais Henri y ajoute une touche personnelle : une sensibilité romantique et contemplative face à l’immensité marine.

🌊 L’univers maritime comme muse

Ses œuvres, souvent réalisées à La Rochelle ou dans les ports de l’Atlantique, capturent les scènes de la vie navale avec une précision documentaire et une poésie discrète. On y retrouve des voiliers au mouillage, des marins au travail, des ciels changeants et des reflets mouvants. Henri ne se contente pas de peindre la mer : il en traduit l’âme.

🧭 Le titre de Peintre Officiel de la Marine

Être nommé Peintre Officiel de la Marine, c’est entrer dans un cercle d’artistes qui ont le privilège d’embarquer sur des navires militaires pour observer et créer. Ce statut, qui ne donne lieu à aucune rétribution, offre en revanche une reconnaissance unique et la possibilité de signer ses œuvres avec une ancre de marine.

🖼️ Héritage et rareté

Peu d’informations subsistent sur la vie privée d’Aubin Gustave Henri, et ses œuvres sont aujourd’hui rares sur le marché de l’art. Quelques tableaux ont été vendus ces dernières années, témoignant de l’intérêt croissant pour les peintres maritimes du début du XXe siècle.

samedi, septembre 06, 2025

COURBOULES Jacques.

 🌊 Jacques Courboulès (1932–2003) : Le peintre-musicien de la mer

Jacques Courboulès, né le 30 mai 1932 à Casablanca (Maroc) et décédé le 18 mars 2003 à Paris, est un peintre officiel de la Marine française depuis 1975, reconnu pour ses fresques murales, ses marines vibrantes et sa capacité à transformer le réel en paysage musical.

🎨 Une formation artistique riche et cosmopolite

Courboulès étudie à l’École des Métiers d’Art de Paris, où il se forme à la céramique, au vitrail et à la décoration picturale. Élève de Vincent Aujame et de Humblot, il obtient un diplôme de décoration générale peinture, puis entre à l’Académie Julian en 1957.

Son parcours est marqué par des séjours artistiques à l’étranger :

Casa de Velázquez à Madrid (1964–1965)

Pays-Bas (1967), où il étudie les peintres de la mer néerlandais

Mexique (1968–1970), grâce à une bourse qui l’amène à explorer les paysages et les traditions locales

⚓ Peintre officiel de la Marine : entre missions et inspiration

Nommé peintre officiel de la Marine en 1975, Courboulès embarque régulièrement à bord des navires de la Marine nationale. Il participe à des missions en mer, observant les manœuvres, les escales et les paysages portuaires. Mais au-delà du réalisme, il préfère composer : à partir d’un phare, de quelques chalutiers et de maisons colorées, il crée un univers visuel rythmé, où formes, lumières et ombres s’accordent comme une partition musicale.


🖼️ Une œuvre entre figuration et interprétation

Courboulès peint aussi bien :

Des scènes maritimes réalistes (pêcheurs, navires, manœuvres)

Que des variations poétiques, où le réel devient prétexte à une composition libre

Il réalise également des fresques murales pour des bâtiments publics à Paris et en province, et illustre des ouvrages comme Le dernier voyage de l’aviso-escorteur Amiral Charner.

🌍 Expositions et reconnaissance

Jacques Courboulès expose régulièrement :

Au Salon de la Marine • Au Salon d’Automne (dont il devient sociétaire)

Aux États-Unis, où ses œuvres sont bien accueillies

Il réalise aussi des couvertures de livres de poche, mêlant art et édition populaire

🧭 Héritage et sensibilité

Son style est reconnaissable à sa palette lumineuse, ses compositions équilibrées, et sa vision poétique du monde maritime. Il ne se contente pas de peindre ce qu’il voit : il interprète, réinvente, et met en musique les paysages marins.

Jacques Courboulès laisse derrière lui une œuvre riche, sensible et profondément personnelle. À la fois voyageur, observateur, et compositeur visuel, il a su faire de la mer non pas un simple sujet, mais une source d’inspiration infinie, entre mémoire et imagination.




vendredi, septembre 05, 2025

WEBER Théodore .

 🌊 Théodore Weber : Le romantisme des mers du Nord

Né le 11 mai 1838 à Leipzig, Théodore Alexander Weber est un artiste peintre allemand, naturalisé français en 1878, qui s’est imposé comme l’un des grands peintres de marine du XIXe siècle. Son œuvre, profondément influencée par les paysages maritimes, conjugue réalisme et sensibilité romantique.

🎓 Formation et influences

À l’âge de 16 ans, Weber choisit la voie artistique et devient l’élève du peintre berlinois Wilhelm Krause, spécialiste des paysages et marines. En 1856, il s’installe à Paris pour étudier auprès d’Eugène Isabey, maître des scènes portuaires et des atmosphères brumeuses. Cette double influence germanique et française marque durablement son style.

⚓ Un peintre de la mer et des hommes

Weber consacre l’essentiel de son œuvre à la mer du Nord, aux pêcheurs normands, aux ports français et aux navires en détresse. Il peint avec une grande attention aux conditions atmosphériques, capturant les effets du vent, de la pluie et de la lumière sur les embarcations et les rivages.

Quelques thèmes récurrents :

Sauvetages en mer et naufrages

Barques de pêche quittant le port

Tempêtes sur les côtes de Dieppe, Boulogne ou Ostende

Scènes de vie maritime empreintes de réalisme

🖼️ Reconnaissance et carrière

Salon de Paris : exposant régulier dès 1858, sa toile Le Sauvetage à l’entrée du Tréport est saluée en 1868

Exposition maritime du Havre : médaille de bronze en 1868

Peintre officiel de la Marine : nommé en 1886, il expose plus de 40 œuvres chez Goupil & Cie

Exposition universelle de 1900 : médaille de bronze

Illustrateur : il réalise 53 compositions pour Le Pôle Sud de Wilfrid de Fonvielle (1889) et collabore au magazine Le Tour du monde

🌍 Une œuvre voyageuse

Ses tableaux sont aujourd’hui conservés dans des musées en France, Allemagne, Angleterre, Australie, Brésil et États-Unis. Parmi les œuvres notables :

Tempête dans le port de Dieppe (vers 1903)

Fishing Boats Leaving Boulogne Harbour (1875)

Wreck on the Kentish Coast (Warrington Museum)

Seascape with Fishing Boats (Stirling Smith Art Gallery)

🕊️ Fin de vie et héritage

Théodore Weber meurt à Paris le 2 mars 1907. Son atelier est dispersé aux enchères en mai de la même année, révélant plus de 200 toiles, aquarelles et dessins. Son œuvre, à la croisée du romantisme et du réalisme, reste un témoignage poignant de la vie maritime au XIXe siècle.





mercredi, septembre 03, 2025

THEUNISSEN André

 🌊 André Theunissen (1895–1936) : Le trait sensible d’un peintre de la mer et de la guerre

André-Désiré-Charles Theunissen, né le 13 juin 1895 à Paris, est un artiste français dont l’œuvre se situe à la croisée de la marine, de la gravure et du patrimoine militaire. Fils du sculpteur Corneille Theunissen, il hérite d’un sens aigu du dessin et d’une passion pour les scènes historiques. Nommé Peintre Officiel de la Marine en 1924, puis Peintre de l’Air et de l’Espace en 1934, il laisse une œuvre rare mais précieuse, marquée par les conflits du XXe siècle et les paysages du littoral français.

🧬 Héritage artistique et formation

Issu d’une famille d’artistes — son père Corneille et son oncle Paul étaient tous deux sculpteurs — André Theunissen baigne dès l’enfance dans un univers de création. Il débute comme artiste décorateur chez le célèbre Jacques-Émile Ruhlmann, figure du mobilier Art déco, avant de se tourner vers la gravure et l’illustration.

⚔️ La guerre comme toile de fond

Trop jeune pour être mobilisé dans l’armée française en 1914, il s’engage en 1916 dans l’armée britannique comme agent de renseignement, grâce à sa maîtrise de l’anglais. Il accompagne son père à Wimereux, dans le Pas-de-Calais, où ils documentent ensemble la vie quotidienne du Second Australian General Hospital, un hôpital mobile transféré d’Égypte après la bataille des Dardanelles. Ces carnets de dessins, mêlant scènes de soins, portraits de soldats et vues du camp, constituent un témoignage rare de la Grande Guerre.

🎨 Peintre de la Marine et de l’Air

En 1924, André Theunissen est nommé Peintre Officiel de la Marine, reconnaissance qui lui permet d’illustrer des scènes navales avec une précision documentaire. Il participe notamment à l’illustration de l’ouvrage La guerre navale racontée par nos amiraux, publié dans les années 1920. Ses gravures représentent des navires en action, des batailles maritimes et des épisodes historiques comme :

Le torpillage du sous-marin U.3 par le “Bisson” (1915)

Le monitor italien “Faa di Bruno” camouflé

Le “Sir Thomas Picton” dans l’Adriatique

En 1934, il est également nommé Peintre Officiel de l’Air et de l’Espace, élargissant son champ d’expression aux scènes aériennes et aux évolutions technologiques de l’entre-deux-guerres.

🖼️ Une œuvre entre mémoire et technique

Son style est marqué par une grande rigueur graphique, héritée de la gravure, et une sensibilité historique. Il réalise aussi des études sur le mobilier ancien (Meubles et sièges du XVIIIe siècle, 1934), preuve de son intérêt pour les arts décoratifs et le patrimoine.

Une de ses œuvres les plus connues est une eau-forte représentant la mise à l’eau du canot de sauvetage à Saint-Guénolé, scène poignante où l’on voit femmes, enfants et goémoniers s’unir pour lancer le canot dans les vagues — un hommage à la solidarité maritime.

🕊️ Fin de parcours

André Theunissen meurt prématurément en 1936, à l’âge de 41 ans. Son œuvre, bien que peu abondante, reste un témoignage précieux de la marine française, des conflits mondiaux, et de la vie littorale au début du XXe siècle.

Un artiste à redécouvrir, dont le trait discret raconte avec force les récits de mer, de guerre et de mémoire. 




dimanche, août 31, 2025

VILALTA Michel

 🌊 Michel Vilalta : Le chant méditerranéen d’un peintre de marine

Michel Vilalta (1871–1942) est un artiste français dont l’œuvre, à la fois sobre et lumineuse, célèbre les rivages du sud de la France. Né à Marseille, il a su capter l’âme de sa ville natale et des calanques environnantes avec une sensibilité rare. En 1933, il est nommé Peintre Officiel de la Marine, une distinction qui consacre son regard unique sur le monde maritime.

🧭 Une vie entre terre et mer

Naissance : Marseille, 1871

Décès : 1942, à l’âge de 72 ans

Titre honorifique : Peintre Officiel de la Marine (1933)

Vilalta n’a jamais quitté vraiment les rives méditerranéennes. Il peint les quais, les ports, les rochers, les vues urbaines du sud avec une palette douce, presque silencieuse. Ses œuvres ne cherchent pas l’effet spectaculaire, mais plutôt une intimité avec le paysage, une sorte de contemplation.

🎨 Style et œuvres

Technique : Huile sur panneau, souvent de petit format• Palette : Sombre mais nuancée, jouant sur les contrastes de lumière

Sujets : Calanques, bords de mer, scènes urbaines marseillaises

Quelques titres de ses œuvres vendues aux enchères :

Marine (Christie’s, 2012)

Mittelmeerküste (Autriche, 2022)

Bord de mer aux rochers (France, 2025)


📈 Une reconnaissance tardive

Bien que son nom soit moins connu que d’autres peintres de marine, Michel Vilalta a vu ses œuvres circuler dans le marché de l’art, notamment en France et en Europe. Les prix varient de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros selon les formats et les sujets.


🖼️ Héritage méditerranéen

Vilalta incarne une poétique du rivage. Ses tableaux ne sont pas des récits de tempêtes ou de batailles navales, mais des instants suspendus, où la mer devient un miroir de l’âme. Il appartient à cette lignée de peintres qui ont su faire de la Méditerranée un sujet à part entière, entre lumière et silence.





vendredi, juillet 25, 2025

DUMOULIN Louis jules

⚓ Louis-Jules Dumoulin (1860–1924) : Peintre de marine, globe-trotter de l’art colonial
Louis-Jules Dumoulin, né à Paris en 1860 et mort dans la même ville en 1924, est l’un des peintres les plus emblématiques du tournant colonial français. Nommé Peintre Officiel de la Marine en 1891, il incarne une figure singulière : celle du peintre-reporter, du voyageur ethnographe, et du créateur de panoramas monumentaux.

🎨 Une formation entre académisme et modernité
Fils du peintre Eugène Dumoulin, Louis-Jules est formé aux Beaux-Arts de Paris, où il est marqué par Henri Lehmann et Henri Gervex.
Il collabore au Panorama du Siècle pour l’Exposition universelle de 1889, aux côtés de Gervex et Stevens.
Influencé par Manet, il développe une veine réaliste, jouant sur les taches de lumière et les mouvements suggérés.

🌏 L’Extrême-Orient comme terrain d’explorationEn 1888, Dumoulin est envoyé en mission officielle par le ministère de l’Instruction publique en Asie : Japon, Chine, Indochine, Malaisie. Il peint sur le vif, collecte des photographies, et expose à son retour une centaine de toiles à la galerie Georges Petit. Cette exposition, saluée par la presse et les milieux politiques, marque le début de sa reconnaissance.


🖼️ Le Panorama du Tour du Monde
Pour l’Exposition universelle de 1900, Dumoulin réalise avec Gaston Ernest Marché et l’architecte Alexandre Marcel un panorama monumental intitulé Le Tour du Monde. Cette œuvre immersive, inspirée de ses voyages, est un chef-d’œuvre du genre, mêlant art, ethnographie et spectacle.

🏛️ Commissaire artistique et militant colonial
En 1906, il devient commissaire artistique de l’Exposition coloniale de Marseille.
Il fonde la Société Coloniale des Artistes Français, encourageant les peintres voyageurs et créant des prix artistiques coloniaux.
En 1912, il est chargé d’une mission à Madagascar, où il projette la création d’un musée des Beaux-Arts à Tananarive, mêlant œuvres indigènes et européennes.

📸 Une œuvre entre peinture et photographie
Dumoulin utilise la photographie comme outil de repérage, constituant une collection de près de 1000 clichés lors de ses séjours en Asie. Cette collection, léguée au Ministère des Colonies, est aujourd’hui conservée à l’Université Côte d’Azur.

🕊️ Héritage
Louis-Jules Dumoulin incarne une figure rare : celle du peintre ethnographe, du voyageur curieux, et du passeur de cultures. Son œuvre, entre marine, orientalisme, et panorama, mérite d’être redécouverte pour sa richesse documentaire et sa puissance esthétique.






 DUMOULIN Louis-jules peintre de marine et des colonies.