⚓ Jean-Baptiste Henri Durand-Brager : Peintre de la mer et des batailles
Né le 21 mai 1814 à Dol-de-Bretagne, Jean-Baptiste Henri Durand-Brager fut l’un des peintres de marine les plus actifs du XIXe siècle. Artiste complet — peintre, graveur, illustrateur et photographe — il a laissé une œuvre foisonnante, marquée par les grands événements navals et les paysages orientaux.
🌍 Un artiste voyageur
• Élève de Théodore Gudin et Eugène Isabey, il développe très tôt une passion pour les scènes maritimes et les expéditions militaires.
• Il participe en 1840 à l’expédition qui ramène les cendres de Napoléon depuis Sainte-Hélène, événement qu’il immortalise dans plusieurs lithographies.
• Il voyage en Algérie, le long des côtes africaines, en Crimée, en mer Noire, et jusqu’à Constantinople, où il photographie monuments et paysages.
🎖️ Peintre des batailles navales
Durand-Brager est surtout connu pour ses représentations de combats en mer :
• Combat de la frégate Niemen contre les frégates Aréthusa et Amethyst (1843)
• Bombardement de Mogador (1844)• Combat naval devant la côte marocaine (1845)
• Bataille de Sinope (commandée par le tsar de Russie)
• Bombardement de Shimonoseki (1869)
Ses œuvres sont souvent commandées par l’État ou des puissances étrangères, et témoignent d’un regard précis et dramatique sur les conflits maritimes.
📸 Photographe de guerre
• Pendant la guerre de Crimée (1853–1855), il est l’un des rares artistes à documenter le siège de Sébastopol en tant que photographe, aux côtés de figures comme Roger Fenton et Felice Beato.
• Il est considéré comme l’un des premiers reporters de guerre visuels, mêlant art et témoignage.
🖼️ Œuvre et héritage
• Il expose régulièrement au Salon à partir de 1840.
• Il réalise de nombreuses gravures et illustrations pour des ouvrages et périodiques.
• Il forme plusieurs élèves, dont Charles Euphrasie Kuwasseg et Édouard Adam.
• Il meurt le 25 avril 1879 à Saint-Maurice, laissant une œuvre riche et variée.
Jean-Baptiste Henri Durand-Brager incarne une figure singulière du peintre de marine : à la fois artiste, témoin et voyageur, il a su capter les tumultes de l’histoire navale avec une intensité rare. Son œuvre est une plongée dans les grandes heures de la marine du XIXe siècle, entre art, reportage et mémoire.
4.500 euros
Jean-Baptiste DURAND-BRAGER (1814-1879
) Combat naval Huile sur toile, signée et datée (18)52 en bas à droite. 47x74 cm.
Au milieux du détroit ,entre les deux rives bordées sans fin de maisons ou de palais,c'est le défilé ininterrompu des paquebots des énormes vapeurs modernes, ou bien des beaux voiliers d'autrefois cheminant par troupes dès que s'élève un vent propice; tout ce que produisent et exportent les pays du Danube,le sud de la Russie,même la Perse lointaine et le Boukhara,s'engouffre dans ce couloir de verdure,avec le courant d'air perpétuel qui va des steppes du Nord à la Méditerranée.Plus près des berges c'est le va-et-vient des embarcations de toute forme,yoles,caiques,effilés que montent des rameurs brodés d'or ,mouches électriques,grandes barques peinturlurées et dorées ou des équipes de pêcheurs rament debout,étendant leurs longs filets qui accrochent tout au passage.Et traversant cette mêlée de choses en marche,de bruyants bateaux à roues,du matin au soir,transportent entre les Echelles d'Asie et les Echelles d'Europe les hommes au fez rouge et les dames au visage caché;
De droite et de gauche ,le long de ce Bosphore,vingt kilomètres de maisons ,dans les jardins et les arbres ,regardent ,par leurs myriades de fenêtres ,ces empressements qui ne cessent jamais sur l'eau verte ou bleue.Fen^tres libres,ou fen^tres si grillagées des impénétrables harems.Maisons de tous les temps et de tous les styles
Point de chemins pour suivre le bord de l'eau ,chaque maison ,d'après la coutume ancienne ,ayant son petit quai de marbre,séparé et fermé
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire