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C’est en 1666 que Port-Louis, situé dans le sud de la Bretagne, est choisi pour devenir le principal site portuaire du royaume à accueillir les importants navires de la Compagnie française des Indes orientales, créée en 1664 par Colbert, ainsi que des chantiers navals. Une promotion portée notamment par le duc de La Meilleraye, gouverneur de Bretagne et du Port-Louis, initiateur de la compagnie de Madagascar. Le site est protégé des vents d’ouest par l’île de Groix, et des attaques ennemies par une citadelle de la fin du XVIe siècle. Au cours du XVIIIe, des maisons et autres infrastructures se construisent alentour. Ainsi devait naître la ville de Lorient. Originaire de Pontivy – son oncle, qui l’éleva après la mort de ses parents, en fut d’ailleurs le maire –, Pierre-Louis Cadre entre à l’École des beaux-arts de Paris en 1903 grâce à une bourse obtenue par la municipalité. Il s’installe après la Première Guerre mondiale à Bangor (Belle-Ile-en-Mer), et concentre son travail sur la Bretagne. Il réalisera de nombreuses décorations dans la région, comme devait l’être cette toile de grandes dimensions. Le café du port de Belle-Ile, le hall de la chambre de commerce et de l’industrie de Lorient (une fresque murale de 40 mètres carrés sur le thème de Débarquement de Madame de Sévigné à Lorient), la poste de Vannes, ou encore le cinéma Rex à Pontivy présentent encore d’importants décors de sa main.
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