vente de chronomètres de marine

Chronomètre de marine N° 5091....

Estimation :

10 000 - 15 000 EUR    

Chronomètre de marine N° 5091. Breguet Neveu et Cie.

«  Vendu le 31 janvier 1841 par François Huette pour 1100 francs sous la dénomination «  Horloge de marine à un barillet. Blanc avec pignons et plaque de cadran. Echappement à ressort N° 268  »  »
Remerciements à la maison «  Montres Breguet SA  » pour l’extrait des archives.

Modèle à un barillet denté, autonomie de deux jours, plateforme d’échappement amovible sur platine ovoïde, remontage à l'arrière.
Balancier compensé à vis, spiral cylindrique sans courbes terminales, échappement à détente à ressort d’Earnshaw. Tous les numéros sont concordants.
Cadran en laiton argenté, argenture d’origine. Affichage des heures et des minutes à 12 heures, aiguilles modèle poire en or.
Affichage des secondes à 6 heures, aiguille en acier bleui.
Gravure en bas du cadran portant la mention  : «  Breguet Neveu & Cie. N° 5091  »

             

verre de lunette à biseau d’origine.
Boite du chronomètre montée à cardan en laiton verni, avec verrou de blocage
Boite en acajou d’origine, jamais restaurée, jamais modifiée.
Poignées en laiton verni.
Couvercle à guillotine en acajou pour la lecture du temps, avec losange en laiton portant le N° 5091.
Clé de remontage rapportée
Manque le clé de serrure de la boite.

Dimensions 20,5 cm X 19,2 cm X 18,3 cm

Estimation : 10 000 € / 15 000 €

Constat d’état  :
Ensemble d’origine, jamais transformé, ni modifié.
Le Chronomètre est dans un état «  sortie de grenier  », il n’a jamais été mis sur le marché.
Remisé dans une propriété de Saint-Malo, le chronomètre aura peut-être été retiré du service suite à la casse du pivot inférieur de l’axe du balancier.

La boite porte trois étiquettes de «  service des huiles  » collées au couvercle.
La plus récente, datée du 4 Août 1876, mentionne la dernière révision effectuée par la maison Lecrivain-Ledran, horloger au Havre, 20 quai de Lombardie.

Toutes les étiquettes sont de cette maison, les premières ayant été, comme d’accoutumé, enlevées.* François Huette, horloger établi à Nantes, il était agent de la maison Breguet., Sa situation géographique et l’activité maritime de cette ville en a fait un des détaillants des pièces de chronométrie de marine. Il a été membre de la société académique de Nantes, a reçu des médailles aux expositions départementales des produits de l’industrie. Il était réputé pour la qualité de ses instruments de navigation et de météorologie.

Information  : un chronomètre de marine Breguet n°5060 a été vendu par Huette le 13 octobre 1835 pour 1100 F, actuellement conservé dans la collection privée du musée Breguet à Paris

Note concernant Lécrivain – Ledran, horloger installé au Havre, son établissement est inscrit dans l’annuaire général du commerce et de l’industrie  : édition 1847 et dans la liste des commerçants  ; édition de 1854.Concernant le navire «  Magellan  »  :

Affecté au navire «  Magellan  » comme en attestent les étiquettes de révision des huiles (on peut en lire 2 sur 3) il est fait mention comme capitaine de «  Lothelier  », une autre «  Lotellier  ».
«  Originaire de Saint-Malo, Alexis Lhotellier, capitaine de navire, se lance à la chute de l’Empire en 1814, dans la construction navale et l’armement pour la pêche. Armateur, constructeur, négociant, Alexis Lhotellier possèdera jusqu’à douze navires, pratiquant la pêche morutière pour son compte ( 10  % de la flotte Malouine en 1837 soit 109 navires)
Il construisit des navires pour d’autres armateurs. Repris par son fils, son chantier s’étendait sur une superficie de 3471 M2 et il subsistera jusqu’en 1880  » Le chantier était situé «  au bout de la cale  » à La Richardais.

Breguet n’a entrepris la construction des chronomètres de marine que tardivement.
Il commença par reproduire des modèles semblables à ceux d’Earnshaw sous les numéros 104 – 105 – 106.
Après sa nomination comme «  horloger de la marine  » en 1815 et divers essais de perfectionnements, il commercialisa des chronomètres de marine à deux barillets dentés travaillant sur un pignon de 9 ailes et allant 2 jours, des chronomètres allant 8 jours à chaîne et fusée et des chronomètres à un barillet denté à remontage quotidien.
Les plateformes amovibles des échappements de type Earnshaw, constituaient une réelle avancée dans le réglage et la maintenance des chronomètres de la maison Breguet.
Échappement à détente à ressort
Modèles similaires passés en vente  :
- chronomètre n° 4851 vendu par Antiquorum en avril 1992- octobre 1997-Octobre 1999