.estimation 200.000euros..................................................
ses sources dans les atlas espagnols, portugais et italiens pour les grandes cartes nautiques d'Europe, de Méditerranée et d'Amérique comme le montrent les toponymes utilisés. Marseille était au XVIIe siècle l'un des centres importants de production de cartes marines. «Les premiers témoins d'une hydrographie marseillaise sont contemporains du déploiement commercial du port en direction des Echelles, au XVIe siècle» (M. Mollat du Jourdin et M. de La Roncière, Les Portulans, nº 74). Le plus célèbre des cartographes marseillais fut François Ollive, membre d'une dynastie fameuse. Les huit cartes représentent, dans l'ordre de la reliure: Archipel grec. Plusieurs îles sont entièrement dorées; Rhodes et Chios sont recouvertes de leur drapeau. Méditerranée. Deux scènes de chasse en Afrique du Nord (chasse à l'autruche et au sanglier), une représentation du Christ portant la croix et un Maure dans une tente. Armoiries d'Espagne, de France, d'Autriche et de l'Empire ottoman. Une seule ville est représentée, sans doute Marseille: la vue cavalière du port est surmontée d'un drapeau, une croix blanche sur fond bleu. On relève également la mention du Bastion de France en Afrique du Nord, concession fondée par les Marseillais au XVIe siècle que Richelieu avait placée sous la protection royale. Façade ouest de l'Europe et du Maroc avec Terre-Neuve et l'Islande. Représentation d'un chameau au Maroc. Dans l'Atlantique, archipels des Açores et Ténérife Les Caraïbes, le continent américain depuis le Canada jusqu'au nord du Brésil. Le cartographe y a représenté le Canada (Nove Franse), Terre- Neuve, la Florida, le Mexique (Nove Espana, Mexica), toutes les îles des Caraïbes (Cuba, Spaignola, Barbudo, Granada, etc.), le Pérou jusqu'à Lima, l'Amazone et le nord du Brésil. La côte ouest du continent américain est représentée du sud du Mexique jusqu'à Lima. Enfin, à l'est, représentation d'une partie de la côte ouest de l'Afrique. Ile d'Elbe. Le plan de lile de Lelbe Porte Ferraire et Plomb. Faict par moy Honnore Boyer de Marseille, 1648. Portoferraio (Porte Ferraire) et, dans une moindre mesure, Longone (Porte Lengon) sont assez précisément décrits avec vue cavalière de la ville et des fortifications. Dans cette carte et les deux suivantes, l'intérieur des îles est décrit, avec noms des localités et représentation de reliefs. Sicile et l'est de la Calabre. Le Plan de lille de Sesille e par[tie] de la Calabre. 1648. Carte très détaillée indiquant la toponymie de toute l'île, avec des plans plus précis pour Messine, Palerme, etc., et une représentation de l'Etna en éruption. Malte. Le plan de lile de Malte. Comme pour la Sicile, la carte relève toutes les localités, avec un plan de La Valette et la représentation d'une palmeraie et d'un jardin au nord. A l'est, représentation de l'île de Comino (Cumin) et façade ouest de l'île de Gozo. Mappemonde. Typus orbis Terrarrum. En pied, calligraphiée en lettres capitales, fameuse énigme sous forme de poème évoquant la carte géographique: Ma mer neut iamais deau mes chanps sont infertiles Ie nay point de maison mais iay des grandes villes Ie reduis en un poinct mille ouvrages divers Ie ne suis presque rien et ie suis lunivers. Superbe planisphère sous forme ovale; la Nouvelle-Guinée est représentée à l'ouest. Plusieurs traits à la mine de plomb subsistent, laissant voir des légendes qui n'ont pas été reprises à l'encre, le quadrillage dont s'est servi le cartographe ainsi qu'un premier cercle non retenu pour contenir la mappemonde. Précieux document et unique témoignage d'un cartographe amateur marseillais du XVIIe siècle jusqu'alors inconnu. La reliure est usagée. Les gardes ont été en partie renouvelées anciennement. Fentes, sans perte de vélin, à la pliure de la première carte.
...................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................
L'étude Berger va procéder à la vente d'un 2ém Portulan
Carte manuscrite coloriée sur velin de 88x47cm
anno 1649 elle représente le bassin méditerranéen Elle est estimée 80.000 euros
http://pba-auctions.com/html/fiche.jsp?id=2098000
http://historic-marine-france.com/cartes-marines/informations-cartes.htm
PLACIDO CALOIRO et OLIVA [atelier de]
[Portulan de la Méditerranée].
Messine, entre 1621 et 1665. 71,5 x 44,5 cm. Carte-portulan enluminée sur vélin représentant le bassin méditerranéen. Les éléments décoratifs ainsi que les archipels sont coloriés en bleu, vert et rouge. Les noms des villes et localités côtières, très serrés, sont tracés à l'encre rouge ou bistre; ceux des régions et des États, de plus grand format, à l'encre bistre. Les fleuves sont tracés en bleu. Le portulan est abondamment orné, notamment de 2 grandes roses des vents, d'une demi-rose ainsi que de 13 roses de plus petit format. Une magnifique échelle ornée de 22 cm est inscrite à l'intérieur de l'Afrique du Nord. De nombreuses montagnes, représentées schématiquement, ornent la carte ainsi que quelques palmiers en Afrique du Nord. Au levant, trois lieux spécifiques sont figurés: le Monastère de Ste-Catherine, le Mont Calvaire avec 3 croix et le fleuve Jordan. Mais la représentation la plus inhabituelle est celle localisée en Anatolie: l'Arche de Noé au sommet du Mont Ararat. Manque de vélin d'environ 30 cm de large dans la partie occidentale du portulan et manque de quelques millimètres à droite de la partie orientale avec une perte plus importante dans l'angle inférieur. En dehors de ces défauts, le portulan est en bon état, les coloris sont demeurés vifs et les tracés nets. Cartographiquement ce portulan est typique de la production du milieu du 17e siècle, que ce soit par l'étendue de la région représentée que par le peu de détails figurés à l'intérieur des terres. Pendant des siècles précédant la production de cette carte, la plupart des cartes nautiques présentaient une rotation d'environ 9° dans le sens contraire des aiguilles d'une montre afférente à la déclinaison magnétique en Méditerranée. Bien qu'au milieu du 17e siècle certains cartographes aient identifié le décalage et indiqué la vraie route géographique, l'auteur de cette carte a choisi de suivre le modèle traditionnel de rotation. Une anomalie est à noter en Mer Noire. Seul le quart sud-ouest de la mer est figuré, alors que, sur une carte de cette époque, on s'attend à voir figurer la totalité de la mer. De même la représentation de la Crimée est plutôt schématique alors que des relevés beaucoup plus précis étaient accessibles aux cartographes de l'époque. On peut seulement spéculer sur les raisons de cette représentation. Il se peut que cette carte ait été commandée par un Capitaine dont le commerce se limitait à la Mer Méditerranée et aux mers adjacentes. Le système de 32 lignes de rhumb centré ici sur la Sicile, coïncide avec la patrie de Placido Caloiro et Oliva, a qui est attribué ce portulan. Attribution: Cette carte a été étudiée par Monsieur Richard Pflederer, spécialiste reconnu en histoire de la cartographie et plus spécifiquement dans le domaine des cartes-portulans. Une majorité de cartes-portulans portent le nom de leur auteur et une date. La carte présentée ne porte aucune indication mais il est fort probable que ces informations étaient inscrites sur la partie occidentale manquante. Cependant le portulan montre de nombreuses similitudes avec l'oeuvre de Placido Caloiro et Oliva. La comparaison avec 5 cartes connues comme étant de sa main, fait apparaître plus de 20 points de concordance, que ce soit du point de vue cartographique ou de la décoration. Les zones spécifiquement étudiées sont le Détroit de Gibraltar, la Sicile, Chypre et la Crète ainsi que le tracé côtier de l'Afrique du Nord. En outre, l'échelle ornée, les roses des vents, les palmiers, le Mont Calvaire et la représentation schématique de la rivière Jordan, correspondent parfaitement au travail de Placido Caloiro et Oliva. De même le tracé et la forme de l'embouchure de fleuves importants comme le Nil ou le Rhône, sont similaires à ceux de Placido Caloiro et Oliva. Cependant cette carte présente quelques différences avec la production de Placido Caloiro et Oliva. La plupart des cartes produites par celui-ci comprennent une vingtaine de vignettes figurant des villes, cette carte n'en possède aucune. D'autres cartes de sa main figurent des soldats et des animaux, celle-ci est vierge de ces représentations. Enfin le tracé des côtes et le graphisme des noms de lieu ne semblent pas aussi précis que sur ses autres cartes. Cependant certaines différences notables peuvent apparaître au cours d'une carrière couvrant plus de 40 ans d'activité. Quoi qu'il en soit, l'attribution à l'atelier de Placido Caloiro et Oliva se justifie largement et une attribution à Placido Caloiro et Oliva, lui-même, est crédible. On peut en déduire que la date de production de cette carte se situe entre 1621 et 1665. Famille Caloiro et Oliva. Cette famille est apparemment une branche de la famille Oliva qui inclut une douzaine de cartographes à avoir signé cartes marines et atlas entre 1538 et 1673. La forme du patronyme varie selon les décades et les siècles, en fonction du lieu d'activité de l'atelier. On trouve les formes suivantes: «Oliva», «Ollive», Ollives», «Olivo» ainsi que «Caloiro et Oliva». Trois membres de la famille Caloiro et Oliva, ont signé des cartes entre 1621 et 1665, mais la majorité d'entre elles (32 cartes) sont signées par Placido entre 1621 et 1673. Cinq autres cartes-portulans/atlas lui sont également attribuées. Alors que beaucoup de membres de la famille Oliva ont déplacé leur activité dans huit différents ports, passant par Messine, Barcelone et Venise, toutes les productions de Placido sont signées à Messine. |
Carte de la Méditerranée. Messine, Placidus Caloiro et Oliva, 1649. Grande carte manuscrite et coloriée sur une pièce de vélin (88,5 x 47 cm). Superbe carte-portulan enluminée sur vélin représentant le bassin méditerranéen. Dans la partie supérieure de la feuille, découpée en triangle et qui sert de fermoir, belle vignette représentant la Vierge et l'enfant (70 mm), avec l'inscription suivante en lettres dorées: Placidus Caloiro et Oliva fecit in nobili urbe esemprari Messane Anno 1649. Les noms des localités côtières, très serrés, sont tracés à l'encre rouge ou bistre; ceux des villes et des États à l'encre rouge sont de plus grand format: Marocco, Tremizen, Alger, Barbaria, Tunis, Tripuli, Cairo, F[iume] Nillo, Arabia, Egitto, Mare Russo, Ierusaleme, Suria, Aleppo, Ermenia, P. Gallo [i.e. Portogallo], Landrosia, Galicia, Granata, Valencia, Aragon, Barsalona, Francia, Provencza, Savoia, Lonbardia, Friul, Scavonia, Lalimagnia, Dalmatia, Grecia, Ungaria, Russia, Rumania, Pulachi, Mare Magiori seu nigro. Les villes et pays les plus importants, représentés par 14 groupes de bâtiments, sont surmontés de leur drapeau en couleur. La Terre Sainte est figurée par un calvaire surmonté de trois croix. Les îles et archipels sont peints en rouge, vert et bleu. Un trait de peinture bleu souligne le tracé de quelques fleuves, dont le plus important est le Nil. La mer Rouge est coloriée en rouge. Il y a douze roses des vents de petit format, et deux de grand format (86 mm de diamètre), ainsi que deux grands cartouches de style oriental ornés du croissant ottoman. La côte africaine est en outre ornée de deux palmiers. Une dynastie de cartographes. « Comme pour les Maggiolo - et l'époque en a connu plusieurs autres exemples - la cartographie fut un art de famille chez les Olive, originaires de Majorque, mais émigrés en Italie espagnole, où leurs plus anciens représentants, Bartolomeo et Jaume, exerçaient à Messine et à Naples dans la seconde moitié du XVIe siècle. Leurs descendants à la troisième génération portaient le nom d'Oliva, en alternance avec le patronyme Riczo; les figures les plus tardives, au XVIIe siècle, signaient Oliva ou Caloiro Oliva, les uns à Messine, un autre à Livourne, d'autres encore à Marseille, ville avec laquelle la famille semble avoir eu très tôt des liens occasionnels et où plusieurs de ses membres s'établirent, le dernier d'entre eux se faisant appeler Ollive, à la française. Au total, on recense, sous ce vocable aux désinences variables, une dizaine d'artistes d'inégal talent et dont la production identifiée s'étend de 1538 à 1664. Leurs liens de parenté ne sont pas toujours clairement définis » (Michel Mollat du Jourdin et Monique de La Roncière). La carte est très bien conservée: les coloris ont gardé leur fraîcheur. (Uzielli et Amat di S. Filippo, Mappamondi, carte nautiche, portolani, 1882, nº 293: pour une carte de la Méditerranée de Placido Oliva datée de 1615.- Mollat du Jourdin & La Roncière, Les Portulans, cartes maritimes du XIIIe au XVIIe siècle, 1984, pp. 245-246.- Foncin, Destombes et La Roncière, Catalogue des cartes nautiques sur vélin conservées au département des Cartes et Plans, Bibliothèque nationale, 1963, nº 77: pour une carte de la Méditerranée par le même Placidus Caloiro e Oliva datée de Messine, 1631). An extraordinary portulan map featuring all of the Mediterranean sea. It was painted on vellum in Messina in 1649 by Placido Caloiro e Oliva, a member of the famous dynasty of cartographers from the 16th and 17th centuries
RépondreSupprimerIl est tres rare de trouver de tels portulans
RépondreSupprimer