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Maquette d’arsenal en chêne, éléments de bois fruitier, vaisseau de 3e rang de 64 canons présenté sous gréement dormant, échelle 1/30. 162 x 44 cm.
Estimation : 30 000/40 000 €
Estimation : 30 000/40 000 €
Ses dimensions, son bordé composé de lames ployées, ointées et tamponnées ne gardant pas trace d’éventuelles Peintures, ainsi que la construction par étages laissant entrevoir les aménagements intérieurs, rappellent que les modèles d’arsenal répondaient à plusieurs fonctions. Ornée d’un triton, la proue du navire évoque son nom, repeint sur la poupe. Ses caractéristiques correspondent à celles du Triton, vaisseau de troisième rang lancé à Toulon en 1747. Bien que faiblement armé, il se fait remarquer par diverses victoires, à commencer par celle du 20 octobre 1778. Commandé par le comte Gaspard du Ligondès de Rochefort (1732-1779), le Triton met en fuite, au large de Lisbonne, les navires anglais Jupiter et Médée, qui l’encerclaient. Les maquettes d’arsenal sont les plus recherchées parmi ces modèles réduits de navires en construction au chantier naval. Elles servent aux charpentiers et aux ingénieurs, mais aussi pour la présentation à l’armateur. Les premières sont apparues au sein des principaux arsenaux (Brest, Toulon et Rochefort), dans la seconde moitié du XVIIe siècle. À cette époque où la construction navale ne repose pas encore sur un plan, de telles maquettes tiennent lieu de gabarit. Dès le milieu du XVIIIe, ces chefs-d’œuvre d’exactitude et de finesse d’exécution sont les symboles de la valeur industrielle des arsenaux. Le musée national de la Marine de Paris, qui rouvrira ses portes au printemps 2022 après une complète refondation, en possède des modèles qui comptent parmi les fleurons de sa collection.
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